Après vous avoir présenté son incipit, voyons ce qu’il en est de la page 31 du roman de Nnedi Okorafor.
Pourquoi la page 31 ?
Deux raisons : la première est que le 31 juillet est la date célébrant la Journée Internationale de la Femme Africaine. La seconde qu’Aoua Keita en fut l’instigatrice et qu’elle est la muse du Jifa Bookclub. Ainsi curioser dans les pages 31 des ouvrages de la sélection est un voyage à nul autre pareil auquel je vous convie.
Qui a peur de la mort ? – Page 31
Lorsque nous ouvrîmes la porte, ma mère courut vers nous. Je l’assurai que j’allais bien, mais c’était faux. Je me sentais sombrer une fois de plus dans le néant. Je me dirigeai vers ma chambre.
“Laisse-là”, dit Papa à ma mère.
Je rampai sur mon lit et, cette fois, tombai dans un sommeil profond, mais ordinaire.
“Lève-toi”, chuchota ma mère. Plusieurs heures s’étaient écoulées. Mes yeux étaient bouffis et tout mon corps me faisait mal. Je m’assis lentement en me frottant le visage. Ma mère rapprocha sa chaise de mon lit. “Je ne sais pas ce qui t’est arrivé”, dit-elle ; mais elle détourna le regard. Encore maintenant, je me demande si elle ne mentait pas.
“Moi non plus, maman.” Je soupirai, massais mes bras et mes jambes courbaturés. Je sentais encore l’odeur des fruits d’iroko sur ma peau.
Elle me prit les mains. “Je vais tout te raconter, mais ce sera la seule fois.” Elle hésita, secoua la tête et ajouta, pour elle-même : “Oh, Ani, elle n’a que onze ans.” Ensuite, elle pencha la tête de côté et prit cet air que je connaissais si bien. Cet air attentif. Elle tchipa et hocha la tête.
“Maman, que…Le soleil était haut dans le ciel, commença t-elle de sa voix murmurante. Il éclairait tout. C’est alors qu’ils sont venus. Lorsque la plupart des femmes, celles d’entre nous qui, avaient plus de quinze ans, tenaient Conversation dans le désert.
J’avais dans les vingt ans… “
Avez-vous lu ce roman par Nnedi Okorafor ? Tenté.e.s par une (re)lecture commune ?
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