Suite de l’aventure autour des incipit des 57 ouvrages de la sélection 2020-2021, que nous avons inauguré en avril dernier.
Pour ceux qui ne le savent pas encore pas : un incipit est le terme qui désigne les premiers mots (ou paragraphes) d’une œuvre littéraire.
Ouvrage du jour : Le viol de l’imaginaire
Genre : essai
Année de publication : 2015
Nombre de pages : 144
Éditeur : Fayard
Collection : Pluriel
Avant – Propos
Prise de parole
“Tout est lié. Tout est vivant. Tout est interdépendant” enseigne Amadou Hampâté Bâ en se référant aux religions traditionnelles africaines. C’est pourquoi, ajoute t-il chaque action a une répercussion qui lui est propre sur l’ordre universel. L’homme doit assumer sa responsabilité quant aux liens – tantôt visibles, tantôt invisibles – dont l’ensemble confère un sens à la vie. De l’animisme, diront certains. De la spiritualité, leur rétorquerai-je, c’est-à-dire cette part d’humanité qui aurait pu nous mettre à l’abri de tant de tourmentes si la marche du monde ne l’avait pas évacuée.
Cette pensée africaine de l’homme dans l’univers a, justement, une fonction : elle nous prédispose à être les acteurs et actrices d’une mondialisation véritablement heureuse parce que profitable à tous, en raison non pas de l’abondance des biens et des services, mais de la diversité des peuples et des cultures en présence.
Les observateurs et les analystes qui interprètent le marasme actuel de l’Afrique en termes de conservatisme et de refus du progrès se trompent.
Avez-vous lu Le viol de l’imaginaire ? Une (re)lecture commune vous tente t-elle ?
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