Après vous avoir présenté son incipit, voyons ce qu’il en est de la page 31 du roman de Bessie Head.
Pourquoi la page 31 ?
D’abord parce que le 31 juillet est la date célébrant la Journée Internationale de la Femme Africaine, ensuite parce qu’Aoua Keita en fut l’instigatrice et qu’elle est la muse du Jifa Bookclub, enfin parce que je trouve que curioser dans les pages 31 des ouvrages de la sélection est un voyage vers l’inconnu pour vous et moi.
Marou – Page 31
… Elle le suivit aveuglement, parce qu’il avait un peu l’air d’être chez lui et d’être à l’aise dans un environnement familier. Il la dirigea vers un espace cloisonné où se trouvaient quelques tables et des chaises. Il prit très à cœur de commander la nourriture pour elle, insistant pour que couteau et fourchette fussent soigneusement essuyés. C’était l’air accablé, désemparé, qu’elle avait sur le visage qui avait touché son cœur.
— Le monde ne doit pas vous effrayer à ce point-là, Mademoiselle, dit-il aimablement. Les gens ne peuvent pas vous faire de mal.
Alors elle jaillit encore une fois, cette unique larme soudaine tombée d’un seul œil.
Était-ce réellement vrai? Y avait-il beaucoup de gens qui se comportaient comme lui, si spontanés dans leur amabilité? Ils mangèrent en silence. Le chauffeur de camion dressa soudain les oreilles, le visage animé par l’intérêt. Le tap, tap, tap de talons aiguilles s’approchait d’eux. Il pivota brusquement sur sa chaise au moment où une jambe élégante passait le long ce la cloison.
— Mademoiselle Dikeledi, appela-t-il à haute voix. Est-ce que vous n’enseignez pas à l’école Lesending ?
Elle était si saisissante et si inattendue dans…
Avez-vous lu le roman de Bessie Head ? Tenté.e.s par une (re)lecture commune ?
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