Le club qui lit les autrices africaines

Page 31 : Magenta de Sokhna Diarra Bousso Ndao

Fureter au cœur de toutes les pages 31 des ouvrages de la sélection du Jifa BookClub, c’est l’occasion de découvrir un livre de manière amusante tout en faisant un clin d’œil au 31 juillet qui est la date de célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine.

Après l’incipit, plongeons dans la page 31 du premier roman de Sokhna Diarra Bousso Ndao.

Pourquoi la page 31 ?

Deux raisons : la première est que le 31 juillet est la date célébrant la Journée Internationale de la Femme Africaine. La seconde qu’Aoua Keita en fut l’instigatrice et qu’elle est la muse du Jifa Bookclub. Ainsi curioser dans les pages 31 des ouvrages de la sélection est un voyage vers l’inconnu pour vous et moi.

Magenta : L’enfant et l’orchestre – Page 31

…semblait scandinave à la blondeur de ses cheveux. Il n’y avait pas de place pour comme moi, peut-être.

Samedi soir, bien sûr, aller en boîte c’est normal, y’a-t-il un âge légal ?
La carte d’identité existe sans doute pour les pauvres personnes qui ont de l’éducation et qui se cherchent des dieux dans les daara*. Les autres partirent en boite, prévirent de partir en boîte et de s’amuser, comme ils le font si bien à coup de marijuana et d’alcools.

Ce comportement naturel, ce monde ici bas tient dans le creux de nos mains. Les oranges mécaniques infestent toujours les boîtes pour vieux, pour se moquer des vieilles personnes qui cherchaient encore à s’amuser. Le DJ devait passer leur musique et mettre au placard les standards qu’il avait sortis car ces oranges mécaniques lui agiteront un billet quatre zéros sous le nez.
Dans la nuit des néons, elle était au milieu de la piste avec le suédois, le danois ou le norvégien. Elle dansait tournant sur elle-même. Elle lui faisait croire bien sûr qu’elle était amoureuse de lui car je le vis croire qu’elle était amoureuse de lui. Elle lui parlait en anglais dans un mauvais anglais, celui des chansons de R&B, et lui ébahi par cette beauté noire, pensait que le monde venait de se créer dans ses bras. Elle dansait encore dans cette jolie robe noire laissant voir sa chute de reins, vertigineuse. Cette femme, avait le diable en elle.

Je vins sur la piste moi qui ne dansais jamais et lui pris la main pour la faire sortir de cet endroit où l’on manquait d’air.

Pourquoi, encore une fois, pour rien, j’avais juste envie de le faire, de l’enlever à ce blondinet qui se permettait de piller nos richesses nationales. Elle n’était pas bien pour moi, tu vois, elle aurait embobiné ce jeune premier, au mieux elle s’en serait sortie avec des papiers pour l’Europe et au pire une liasse de billets.

Avez-vous lu le premier volet ou la trilogie de Sokhna Diarra Bousso Ndao ? Tenté.e.s par une (re)lecture commune ?

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