[Bougie écrivaine] Bessie Head 6 juillet

Je ne saurais pas précisément quand cher.e.s lecteurs et lectrices adoré.e.s, mais c’était peu ou prou un an avant que mon défi de lire un maximum d’ouvrages d’autrices africaines ne prenne vie sous la forme du Jifa Bookclub, c’est à cette période que Bessie Head a fait son entrée dans mon radar au cours de mes recherches. Amoureuse des contes, nouvelles et autres récits brefs, son style m’a donné une sacrée mandale avec “Les contes de la tendresse et du pouvoir”. Pourtant, c’est son puissant et bref roman “Marou”, qui a tant résonné en moi, que j’ai fait des pieds et des mains auprès de mes complices pour l’intégrer à notre sélection inaugurale.

Depuis lors, je poursuis mon voyage littéraire en sa compagnie. En tant que fille du royaume Kongo, je suis convaincue que “les morts ne meurent jamais, tant que quelqu’un pense à eux”, reprenant le flambeau de Mawuli qui l’a fait il y a trois ans, je m’incline aujourd’hui, le 6 juillet 2023, devant Bessie Head qui aurait célébré ses 86 ans, si l’univers n’avait pas brutalement coupé court à son souffle à l’âge de 47 ans le 17 avril 1986. Fervente admiratrice des acrostiches, c’est cette forme poétique que j’ai choisie pour souffler virtuellement sur une postmortem bougie en l’honneur de cette grande dame de lettres.

Bessie, née sous le signe de l’interdit,
Et grandissant dans l’ombre de la ségrégation,
Seule, tu as cherché ta voie et ton identité
Sans te laisser abattre par la discrimination
Intense, tu as écrit avec force et lucidité
Et ta plume a capturé l’essence de ton être,

Heureuse je suis d’avoir découvert tes livres
Et d’avoir partagé tes rêves et tes souffrances
Aujourd’hui je te rends hommage avec ces mots
Douce âme, repose en paix, tu es dans mon cœur

Son roman “Marou” a été le sujet de lectures communes et de débats passionnants en janvier et février 2021.

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