La première saison du Jifa Bookclub est officiellement terminée le 31 décembre, nous avons lu 49 livres sur une sélection de 57 ! Je n’ai jamais autant lu et discuté de livres de toute ma vie que de septembre 2020 à la fin de l’année 2021. Heureuse que Grace qui a relevé notre défi de faire un calendrier de l’Avent 2022 sur Instagram continue avec toujours plus de créativité de nous enthousiasmer. Le thème du treizième jour c’est un recueil de nouvelles. Ce n’est pas mon genre préféré, même si avec le Jifa Bookclub, j’ai compris à ne pas les négliger comme si c’était des romans ratés ou faux, c’est ce que j’ai longtemps pensé, mais je change petit à petit. Le choix de Grace s’est porté sur Le bonheur sur l’eau de Chinelo Okparanta qui a été une bonne lecture, même si j’avoue que je préfère tout de même son premier roman et que je n’ai pas aimé du tout son dernier. Je vous conseille de voir la photo et la présentation de l’ouvrage proposé sur Instagram parce qu’elle est inattendue : Jour 13
Présentation de l’éditeur
La mère d’Ezinne n’hésite pas à coller son oreille contre la porte de la chambre à coucher de sa fille pour s’assurer qu’elle remplit bien le devoir conjugal. Nnenna est déchirée entre son pays, le Nigeria, et la femme qu’elle aime aux Etats-Unis. Uzoamaka passe le visage de son amie à l’eau de Javel pour la rendre moins méprisable aux yeux de sa mère… Ces dix nouvelles racontent la vie intime de familles nigérianes, en Afrique et en Amérique.
Simplicité de la voix, économie des effets, impitoyable précision : une puissance d’une intensité rare. La mélancolie de l’exil, la violence familiale, les croyances, si fortes qu’elles peuvent enrayer l’amour, sont racontées sous un jour inédit, frais et pourtant cruel. Chinelo Okparanta nous projette sans le moindre pathos dans la réalité vive de ses personnages ; nous sommes plongés dans leur quotidien et dans la tension entre cultures par la saveur des repas d’Afrique de l’Ouest, ses tissus, l’air qu’y brassent les ventilateurs, nous découvrons aussi une Amérique nouvelle, transformée par le regard de l’immigration.
Et je ne peux m’empêcher de penser que, peut-être, le seuil de la joie est une forme de bonheur en soi.
A propos de l’autrice
Née à Port Harcourt en 1981, Chinelo Okparanta quitte le Nigéria à l’âge de dix ans aux Etats-Unis. Diplomée des universités de Pennsyvanie, Rutgeres et Iowa, elle est l’auteur d’ «America» (Zulma 2014), nouvelle sélectionnée par le Caine Prize de 2013 pour la littérature anglophone d’Afrique, émanation du fameux Booker Prize. Le Bonheur, comme l’eau a été sélectionné par le prix international de la nouvelle Frank O’Connor et par le New York Public Library Young Lions Fiction Award en 2014. Enfin, il a gagné le Lambda Literary Award for Lesbian Fiction en 2014. Chinelo Okparanta fait partie de cette jeune génération d’écrivains dont l’écriture inventive et décomplexée commence d’être reconnu au niveau international. Il a aussi été dans la sélection finale du Caine Prize 2013. Chinelo Okparanta a publié ses nouvelles notamment au sein de Granta et du New Yorker. Elle enseigne le français à l’Université Purdue de West Lafayette.
Connaissez-vous Chinelo Okparanta ? Avez-vous lu Le bonheur comme l’eau ?
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