Qu’il est doux ce périple à la découverte des incipit de la sélection 2020-2021 du Jifa Bookclub.
Vous ne savez pas de quoi que je cause ? Chat alors, soit vous nous découvrez par cet article, soit votre fidélité laisse à désirer. SouRIRES !
Eh bien, qu’à cela ne tienne, reportez vous à cet article pour voir ceux que vous auriez manqué : incipit avril.
A toutes fins utiles : un incipit est le terme qui désigne les premiers mots (ou paragraphes) d’une œuvre littéraire.
Ouvrage du jour : Citoyen de seconde zone (Second Class Citizen)
Genre : Roman
Année de publication : 1994
Nombre de pages : 267
Éditeur : Gaia
Collection : Domaine étranger
Traduction : Maurice Pagnoux.
Précédentes éditions : George Braziller Inc 1983
Enfance
Tout avait commencé comme un rêve. Vous savez, cette espèce de rêve : on dirait qu’il vient de nulle part, et pourtant on a toujours été conscient de son existence. On le sentait en soi, on pouvait être dirigé par lui, d’abord inconsciemment, puis ça devenait une réalité, une Présence.
Adah ne savait pas de façon certaine ce qui avait donne naissance à son rêve, ni quand tout cela avait commencé, mais la première ancre qu’elle pouvait jeter dans ce courant de néant, c’est lorsqu’elle avait à peu près huit ans. Et encore, elle n’était pas tout à fait sûre qu’elle avait exactement huit ans parce que, voyez-vous, C’était une fille. C’était une fille qui était arrivée alors que tout le monde attendait et avait prédit un garçon. Aussi, ça avait été une telle déception, pour ses parents, sa famille proche, sa tribu, que personne n’avait songé à enregistrer sa naissance. Elle avait si peu d’importance. Une chose était sûre, pourtant, elle était née pendant la deuxième guerre mondiale. Elle avait l’impression qu’elle avait huit ans quand elle s’était sentie dirigée par son rêve, car une enfant plus jeune n’aurait pas été capable de faire autant de bêtises. En y songeant, maintenant qu’elle avait grandi, elle plaignait ses parents. Mais c’était bien leur…
Avez-vous lu le roman Citoyen de seconde classe ? Et si nous en parlions prochainement avec un groupe réuni pour une (re)lecture commune ?
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