Sur le blog du Jifa Bookclub, nous voyageons au cœur des incipit des 57 ouvrages de la sélection 2020-2021, et, depuis le mois d’avril.
Juste au cas où, une définition au passage : un incipit est le terme qui désigne les premiers mots (ou paragraphes) d’une œuvre littéraire.
Ouvrage du jour : Je te le devais bien
Genre : récit autobiographique
Année de publication : 2015
Nombre de pages : 144
Éditeur : Les Classiques Ivoiriens
Préface
Souvent, la grande histoire côtoie la petite histoire de nos vies individuelles. A l’intersection des grands bouleversements de ce monde, des cataclysmes naturels, des coups d’Etat, des guerres, des prises de décisions plus ou moins judicieuses de nos vies politiques, se trouvent nos vies à nous. Des vies simples, communes.
Ces bouleversements dans nos vies ne font pas la une des journaux. Les plus terribles rempliront peut-être la rubrique des faits divers ; les autres, incolores pour le grand public, se contenteront de déchirer silencieusement nos cœurs et de briser sans effusion de sang nos vies, et nos âmes.
Le présent récit, qui charrie les souvenirs doux-amers de ma mère – des souvenirs plus souvent amers que doux – raconte par petites touches mes parfums d’enfance. Dans mon imaginaire de petite fille, ces parfums avaient les senteurs du jardin d’Eden. Toutefois, la grande Histoire nous a éclaboussés, ma mère, ma famille et moi. Tels des anges déchus, nous nous sommes retrouvés sans transition, non en enfer, mais dans ce monde ou les espoirs piétinés hurlent si silencieusement qu’ils en deviennent inaudibles et finissent dans l’abîme de l’oubli.
Avez-vous lu le récit de Flore Hazoumé ? Souhaiteriez-vous rejoindre un groupe pour une (re)lecture commune ?
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