Le club qui lit les autrices africaines

[JIFA 2021 Instagram] Coeur tambour par Jessica Lubino

Pouvoir célébrer la Journée Internationale de la Femme Africaine en livres le 31 juillet est déjà une joie en soi, prolonger ce moment en relayant des revues débusquées sur Instagram en décuple le plaisir. Après Amy libraire, c’est sur le compte de Jessica Lubino que nous faisons escale le temps de découvrir sa revue de Coeur tambour City, sixième roman de Scholastique Mukasonga.

A propos de l’ouvrage

Genre : Roman
Année de publication : 2016. Poche (2018)
Nombre de pages : 208
Éditeur : Gallimard
Collection : La blanche

A propos de l’instagrameuse

Sa présentation en bio : Jessica Lubino. Blog personnel. Caribéenne passionnée, lectureaddict, bookaholicgirl, bookstagramquebec. Pointe à Pitre – Paris – Montréal. Lecture. Livrestagrammeuse. 2021 : 30

Autres revues de notre sélection : En vous promenant sur sa page, vous retrouverez également  L’autre moitié du soleil (Chimamanda Ngozi Adichie) et No Home (Yaa Gyasi).

Zoom sur sa revue publiée le 21 octobre 2020 :

Cœur Tambour, Scholastique Mukasonga

C’est un étrange roman qui raconte une étrange histoire…
Kitami, célèbre chanteuse à la voix envoûtante est morte. Elle chantait dans diverses langues qu’elle ne maîtrisait même pas…

L’histoire commence par la formation de son groupe de batteurs “Earth Drums”, composé d’un jamaïcain rasta Leonard Marcus Livingstone jouant des tambours nyabinghis ; d’un guadeloupéen rasta Baptiste Magloire maître tambouyé et d’un rwandais-ougandais James Rwatangabo jouant du tambour mutimbo.

James leur promet de les emmener sur la terre de Nyabinghi en Afrique.

Puis Scholastique Mukasonga nous emmène à la rencontre de Prisca, une jeune tutsie promise à un brillant avenir. Mais voilà, la jeune-fille est choisie par l’esprit de la reine Nyabinghi pour devenir une umuguerwa, sa suivante. Elle deviendra la gardienne du tambour Ruigina, un tambour sacré, caché depuis des années aux autorités Hutues. Prisca ne possède pas le tambour, elle se donne à lui, elle le protège, il lui rend autant qu’elle lui donne. Elle entretient une relation très particulière avec l’instrument.

On plonge dans le Rwanda des années 60-70, la fiction se mêle à l’histoire, avec certainement quelques détails autobiographiques. C’est un voyage entre la Jamaïque, la Guadeloupe et le Rwanda, la Caraïbe et l’Afrique.

Kitami est morte dans des conditions mystérieuses, tout ce que l’on sait c’est qu’elle souhaitait empêcher un grand malheur…

Le destin réunit les personnages autour d’un tambour sacré, d’une déesse dont le nom a traversé l’atlantique durant la traite négrière. Le mysticisme transcende le temps et les frontières, et nous rappelle que nous sommes tous liés par delà les mots et les divers héritages des colonisateurs européens.

J’aime le mélange entre l’histoire, les recherches et la fiction que nous livre l’auteure. La construction en trois temps, du livre le rend étrange et intriguant.

Voilà qui m’a donné envie de continuer à lire Scholastique Mukasonga.

Pour découvrir son univers sur Instagram cliquez ici : jessica.lubino 

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