Le club qui lit les autrices africaines

[JIFA 2021 Instagram] Il nous faut de nouveaux noms par Emilie Goudin Lopez

Suite de notre incursion sur Instagram en quête de revues sur les ouvrages de notre sélection, une opportunité à la fois d’ouvrir autrement les portes de notre club qui lit les autrices africaines et de prolonger les célébrations de la Journée Internationale de la Femme Africaine lancées le 31 juillet 2021. Après Aissata Si, c’est sur le compte d’Emilie Goudin Lopez que nous marquons une halte le temps de nous régaler de la revue qu’elle consacre au premier de Noviolet Bulawayo : Il nous faut de nouveaux noms.

A propos de l’ouvrage

Genre : Roman
Année de publication 
: 2017
Nombre de pages 
: 288
Éditeur 
: Gallimard
Collection 
: Du monde entier
Traduction 
: Stéphanie Levet
Précédentes éditions 
: Kwani Trust (2013) et Knopf (2014)

A propos de l’instagrameuse

Sa présentation en bio : Autrice, illustratrice, Commissions Ouvertes .

Autres revues de notre sélection : En visitant sa page, vous dénicherez également L’autre moitié du soleil (Chimamanda Ngozi Adichie) et No Home (Yaa Gyasi).

Pleins feux sur sa revue postée le 1 juillet 2021

«Il nous faut de nouveaux noms» de Noviolet Bulawayo.

Chérie a dix ans et elle vit dans un bidonville du Zimbabwe ironiquement nommé Paradise. Dans sa langue spontanée et imagée, en une série d’épisodes à la fois bouleversants et débordants de vie, elle raconte une enfance heureuse malgré la misère et le cortège de souffrances qui l’accompagne. Pour échapper à cet endroit où tout le monde a faim et où tout s’effondre, avec ses copains Bâtard, Chipo, Dieusait, Sbho et Stina, elle devient, le temps d’un jeu, le Canada, l’Australie ou, mieux encore, les Etats-Unis. Chérie sait qu’un jour elle ira vraiment en Amérique, terre d’abondance et de rêve où l’attend sa tante Fostalina.

Ce que j’ai appris sur le Zimbabwé : que les autorités peuvent raser les bidonvilles du jour au lendemain, indifférents au fait que des enfants dorment dans les cabanes (toute ressemblance avec la police évacuant des camps de migrants en France mériterait qu’on s’y intéresse). Il y a des morts, il y a des disparitions, et à 500 mètres de là les bourgeois observent la scène avec indifférence depuis leurs villas climatisées. On y rêve d’Europe, d’Etats Unis, on veut s’échapper de ce cul de sac et tenter une vie meilleure, ailleurs.

Mais les USA ne sont pas le paradis attendu pour une gamine noire avec un accent zimbabwéen, et c’est une autre sorte de misère qui attend Chérie. J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai été bouleversée.

Un roman déchirant.

Pour découvrir son univers sur Instagram cliquez ici : emilie_goudin.lopez

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