Le club qui lit les autrices africaines

[JIFA 2021 Instagram] La parole aux négresses par Axelle Jah Njike

Depuis le début du mois d’aout, nous voyageons sur Instagram à la recherche de revues sur les ouvrages de notre sélection, une façon un peu différente de vous introduire aux autrices africaines de notre sélection avec en bonus notre désir de continuer les célébrations livresques la Journée Internationale de la Femme Africaine commencées le 31 juillet 2021. Ainsi, après Dibabox, c’est sur le compte d’Axelle Jah Njike que nous faisons une escale le temps de nous impugner de son partage sur La parole aux négresses l’essai d’Awa Thiam.

A propos de l’ouvrage

Genre : Essai
Année de publication : 1978
Nombre de pages : 286
Éditeur : Denoël- Gauthier

A propos de l’instagrameuse

Sa présentation en bio Me My Sexe And I. Blog personnel. Autrice afropéenne. Feministe Paienne. Créatrice de memysexeandilepodcast et lafillesurlecanapé (N.E). Du côté solaire de la force.

Autre revue de notre sélection : En surfant sur son compte, vous trouverez également un partage autour du roman Une si longue lettre (Mariama Bâ).

Pleins feux sur son partage publié le 29 avril 2018

«Longtemps les Négresses se sont tues. N’est-il pas temps qu’elles (re)découvrent leur voix, qu’elles prennent ou reprennent la parole, ne serait-ce que pour dire qu’elles existent, qu’elles sont des êtres humains – ce qui n’est pas toujours évident – et, qu’en tant que tels, elles ont droit à la liberté, au respect, à la dignité?”» THIAM (Awa) La Parole aux négresses.

Achevé d’imprimer le 28 Avril 1978, ce livre fête ses 40 ans, en ce printemps. Il demeure à ce jour LE SEUL texte francophone consacré à l’intimité de femmes noires, témoignages à l’appui. Oeuvre de la sénégalaise Awa Thiam, il rassemble les récits de vie de femmes du Mali, du Sénégal, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Nigéria sur le sort qui leur est fait au sein de leurs communautés. De leurs discours se dégagent le vécu de leurs rapports à l’homme et leur vécu quotidien dans leur société. Elles y parlent de ce qu’elles ont subi, et de la lutte qui commence alors à poindre parmi elles, pour la reconnaissance de leur dignité êtres humains.

40 ans avant Me Too, s’adressant aux femmes noires, ses soeurs, Awa Thiam écrit qu’elles ont “à se réapproprier la parole, la vraie”. Que ce ne sera pas une partie de plaisir, “car les privilégiés qui en font usage – les mâles- tiennent à la garder” mais qu’il s’agit d’une nécessité. Qu’il ne faut nullement faire table rase de la condition déplorable des femmes noires au sein de leurs communautés, mais au contraire la dénoncer, rétablir la vérité, la libération des peuples noirs ne devant pas être plus importante que celle des femmes.

Il faut selon elle “se débarrasser du mythe du matriarcat dans les sociétés négro-africaines. Si le fait de décider en partie ou entièrement des mariages des enfants et/ou de régler les travaux ménagers et l’entretien de leur foyer peut être assimilé à un pouvoir de la femme, c’est là une grave erreur. Même erreur si on assimile système matrilinéaire à matriarcat. Quand une femme n’a que le droit de ne pas avoir de droits, elle n’a aucun droit.”

C’est un ouvrage dont le propos pertinent rappelle combien le personnel est politique. Et l’intime crucial, dans la lutte pour l’émancipation. Feministe Paienne.

Pour explorer son univers sur Instagram cliquez ici Axelle Jah Njike

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