Le club qui lit les autrices africaines

[JIFA 2021 Instagram] Le livre de Memory par Boulevard Litteraire

Le Jifa Bookclub cercle qui lit les écrivaines africaines vous propose de mieux connaitre les autrices de notre sélection par l’entremise de notre incursion sur Instagram à l’occasion des prolongations de la célébration le 31 juillet dernier de la Journée Internationale de la Femme Africaine. Après la visite du compte de Loukigirl, nous passons à celui de  boulevard_litteraire pour partager la revue que Mathilde consacre au roman de Petina Gappah : Le livre de Memory.

A propos de l’ouvrage

Genre : Roman
Année de publication 
: 2016 ; poche 2018
Nombre de pages
 : 213
Éditeur 
: J.C. Lattès
Traduction 
: Pierre Guglielmina
Précédentes éditions 
Faber (2015)

A propos de l’instagrameuse

Sa présentation en bio : Mathilde, 25 ans. Littérature classique. Chroniques littéraires. Bruxelles, Belgique

Zoom sur sa revue publiée le 24 mars 2021

“L’histoire que vous m’avez demandé de vous raconter ne commence pas avec la mort, d’une hideur déplorable, de Lloyd. Elle commence par une journée d’août, il y a bien longtemps, quand j’avais neuf ans, que le soleil brûlait mon visage couvert de cloques et que mon père et ma mère me vendaient à un homme étrange.”

Le livre de Memory raconte, par une suite de souvenirs, l’histoire de Memory, une Zimbabwéenne albinos qui se trouve, au moment du récit, dans le couloir de la mort pour le meurtre de Lloyd, un homme blanc qui l’aurait acheté lorsqu’elle avait neuf ans. Au moment de son arrestation, personne ne croit à son histoire, ni à son innocence. Elle décide, suivant les encouragements de son avocate, de relater son histoire dans des cahiers pour partager celle-ci avec une journaliste américaine.

Son récit est truffé de malheurs, de tragédies familiales et de difficultés relationnelles: de sa mère troublée, à la mort de son frère et sa soeur (que l’on découvre très rapidement), en passant par tous les sombres secrets de ses parents et de Lloyd – pour finalement se retrouver en prison pour un meurtre qu’elle dit ne pas avoir commis. La vie de Memory est une véritable tragédie grecque.

J’ai trouvé l’histoire très prenante et émouvante, drôle egalement; mais il m’a manqué, surtout pour un livre de près de 400 pages, un peu plus de profondeur psychologique et philosophique, et moins de détails superflus. Ceci d’autant plus que les sujets traités (la vente illégale d’enfants, les troubles mentaux, les differences de classes, les tensions raciales…) invitaient ce genre de réflexions plus poussées. L’autrice se borne à un récit classique (quoiqu’elle fasse des aller-retours entre lieux et périodes), où les choses sont dites mais pas vraiment analysées. C’est vraiment dommage.

Sinon, c’est bien écrit et le récit est fluide. On découvre les croyances populaires et une partie de l’histoire zimbabwéenne. C’était une agréable lecture, marquante en un sens, mais pas extraordinaire.

Pour découvrir son univers cliquez iciboulevard_litteraire

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