Suite de nos déambulations sur Instagram qui permet de revenir sur la sélection de notre club de lecture tout en prolongeant les célébrations du 31 juillet date de la Journée Internationale de la Femme Africaine. Après l’escale chez yolandemesse, nous voici sur le compte de la libraire labullederealita qui augmente notre joie grâce à la revue qu’elle propose du polar Les cris de l’innocente de l’autrice botswanaise Unity Dow.
A propos de l’ouvrage
Genre : Roman
Année de publication : 2006
Nombre de pages : 357 pages
Éditeur : Actes Sud
Collection : Actes noirs
Traduction : Céline Schwaller
Précédentes éditions : Spinifex Press, Melbourne, (2002)
A propos de l’instagrameuse
Sa présentation en bio : La Bulle de Realita. Blog littéraire. Libraire à la librairie Le Phénix. Coups de coeur et coup de gueules littéraires. 2020 : 235. 2021 : 7.
Autres revues de notre sélection : En vous promenant sur son fil Instagram, vous trouverez également Coeur tambour (Scholastique Mukasonga) et Une si longue lettre (Mariama Bâ)
Pleins feux sur sa revue publiée le 8 octobre 2019 :
Coup de coeur
Unity Dow nous entraine avec “Les cris de l’innocente” dans les bas-fonds de la justice bostwanaise, dans un petit village dans les brousses et dans une culture où la sorcellerie est une des actrices principales de la vie quotidienne.
L’auteure n’épargne pas son lecteur. Les premières pages sont les pensées les plus intimes d’un des kidnappeurs de la jeune Neo, il l’observe de sa voiture et nous l’observons avec lui. Ses pensées deviennent nôtres et nous dérangent, nous effraient.
Ce thriller dérange, horrifie, passionne, rend fier, il réveille toute une palette d’émotions en nous.
Hormis sa narration bien rodée et une intrigue qui ne perd pas haleine, l’auteure, en tant que juge à la cour suprême, dénonce la corruption au sein de la justice et des sphères gouvernementales, sphères qui ne peuvent donc pas protéger les plus faibles, sphères où l’action judiciaire est gangrenée par des histoires de sorcelleries qui effraient les personnes dont le rôle est de rendre justice. Elle dénonce aussi les vieilles traditions barbares, actes de sorcellerie où des personnes influentes cherchent des “agneaux sans poils” pour récupérer certaines parties de leurs corps et ainsi s’attirer réussite.
Ces personnages sont forts, ne sont quasiment que des femmes qui luttent pour protéger les gens démunis qui n’ont aucun pouvoir pour se protéger et réclamer justice. L’auteur développe avec beaucoup de finesse et d’intelligence les diverses relations des personnages nous entraînant ainsi dans la toile qu’elle tisse jusqu’à sa fin, une fin glaçante.
Pour prolonger la découverte de ses publications sur Instagram cliquez ici : labullederealita
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