Sachant que le 31 juillet est la date célébrant la Journée Internationale de la Femme Africaine, que j’aime explorer et faire découvrir les ouvrages de notre sélection hors des sentiers battues, j’ai inauguré début aout une incursion sur Instagram en quête des revues, présentations et autres clin d’œil à nos autrices pour faire d’une pierre, deux coups. C’est ainsi qu’après la visite chez Izuwa via sa page lettres_noires, c’est sur le compte litterature_autrement tenu par Armand, que nous faisons une escale le temps de boire du petit lait avec sa revue sur L’or des femmes premier roman de la femme de lettres congolaise Mambou Aimée Gnali.
A propos de l’ouvrage
Genre : Roman
Année de publication : 2016. poche 2017
Nombre de pages : 176
Éditeur : Gallimard
Collection : Continents noirs
A propos de l’instagrameur
Sa présentation en bio : Litterature Autrement. Site web culture et société. Sur mon bureau, je dissèque des livres.
L’essentiel de la littérature africaine et d’ailleurs. Main account: armand_okn
Pleins feux sur sa revue publiée le 16 décembre 2020 :
Entre une jeunesse révoltée et des anciens biens décidés à perpétuer les traditions (p24), deux paradigmes s’opposent de façon inouïe et rien ne semble les concilier. « Les traditions, c’est ce que nous ont légué les ancêtres et elles ne sauraient être contestées. Un enfant n’a pas à imposer sa loi ». Dans cette lutte intergénérationnelle où tous les coups sont permis ou presque, le dénouement semble plus que jamais compromis. Qui de Mavoungou ou de Ta Pouati aura le fin mot de l’histoire ? MAMBOU AIMÉE GNALI nous plonge dans les coulisses d’une société Vili en effervescence.
Dans une société où les libertés individuelles sont bâillonnées, seuls les hommes sont libres. Car, Bakala, Wola « L’homme c’est l’or ». Au pays Vili, la femme se marie, l’homme est libre pour ne pas dire polygame. Du berceau au linceul, la vie des femmes ressemble à un itinéraire préétabli dont les personnages, à l’image de Bouhoussou, découvrent petit à petit, les étapes du funeste destin qui les attend. Les plus subversives finissent le plus souvent enterrées vivantes tandis que les indésirables pour parler des femmes stériles (Ex : Nzinga ; p44-45) sont marginalisées, discriminées.
Dans cette intrigue lugubre, la très curieuse Pemba interroge, démystifie et surtout brise l’omerta sur le sort réservé aux femmes. Elle livre au lecteur le témoignage renversant des sans voix, de celles qui ont choisi la résignation comme thérapie, celles dont le patriarcat a plongé dans un mutisme héréditaire, systémique. L’influence du catholicisme par le biais de l’école missionnaire éveille progressivement les consciences tandis que la décadence du pouvoir royal se poursuit.
Bientôt, une nouvelle ère.
Un roman assez court que l’on peut dévorer d’une traite tant il est saisissant et transgressif et dont la fin romanesque laisse place aux spéculations.
Pour découvrir son univers sur Instagram cliquez ici : litterature_autrement
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