Jifa 2023 Tag lectures de nos chéris : les choix de Mr Mawuli

j’adore les jeux littéraires. Il y a de cela deux années, j’avais lancé un défi lors de la JIFA qui avait bien marché, alors je récidive cette année avec le Tag spécial JIFA 2023 : quand nos mecs lisent les femmes africaines de notre sélection. Mon mari est un fervent lecteur depuis toujours. Pas comme moi, qui ai mis du temps à assumer mes origines nigérianes et ghanéennes pour des raisons personnelles et familiales. Lui, il a grandi dans une famille plutôt aisée et ouverte à l’Afrique. Il parle plusieurs langues et il a pas mal voyagé. Notre relation m’a beaucoup influencée. On a décidé d’élever nos enfants en valorisant la diversité culturelle, en les connectant à leurs racines africaines. C’est ce qui m’a poussée à m’investir sur la plateforme dédiée à la Journée de la Femme Africaine, où j’ai croisé la route de Grace et où je l’ai suivie dans son audacieux projet de dévorer un maximum d’ouvrages féminins africains, ce qui est devenu avec le temps un club de lecture avec un blog. L’homme de ma vie m’a toujours soutenue dans cette aventure. Il m’a encouragée à prendre des cours de français dès 2015 et souvent, on a lu ensemble les livres anglophones de la liste, ceux traduits en français ainsi que ceux en français à ma portée.

On n’est pas toujours d’accord sur les livres, mais je dois dire que le fait qu’il ne soit pas trop sensible aux livres de Buchi Emecheta (Citoyen de seconde zone), Mariama Ba (Une si longue lettre), Angèle Rawiri (Fureurs et cris de femmes), Nnedi Okorafor (Qui a peur de la mort?) et Bessie Head (Maru), alors que moi, je les ai adorés, alors qu’il a salué les œuvres d’Helen Oyeyemi (Boy, Snow, Bird) et d’Esi Edugyan (3 minutes, 33 secondes), ça me dépasse un peu. Malgré ça, ce que j’apprécie chez lui, c’est qu’il partage quand même ses découvertes avec la famille, les collègues et les amis, même s’il n’a pas aimé un livre. C’est une qualité que j’admire et que je n’ai pas vraiment. Moi, je préfère ne parler que des livres et des autrices que j’ai aimés.

Voici les sept ouvrages favoris de ma moitié puisée dans notre sélection :

L’aide fatale de Dambisa Moyo (Death Aid) est un essai pointu qui remet en question l’efficacité de l’aide internationale en Afrique avec des arguments solides qui ont convaincu mon mari.

Le ravissement des innocents de Taiye Selasi (Ghana must go) dans cette saga qui suit les péripéties d’une famille ghanéo-américaine après le décès du père, mon époux a été séduit par les intrications des relations familiales décrites dans le roman.

L’autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie (Half of a yellow sun) cette saga qui nous plonge dans le destin d’une famille durant la guerre du Biafra au Nigeria, et a ému ma moitié par la profondeur des personnages et leur destin.

Il nous faut de nouveaux noms de Noviolet Bulawayo (We need new names), une épopée qui trace le parcours d’une fillette grandissant au Zimbabwe avant de s’envoler vers les États-Unis. Les contrastes culturels entre les deux pays ont piqué sa curiosité.

Sous le regard du lion de Maaza Mengiste (Beneath the lion’s gaze) de cette saga qui évoque les tribulations d’une famille durant la révolution éthiopienne, ma moitié a aimé apprendre de ce pays qu’il connaissait si mal à travers les destins des personnages et les relations familiales face à l’adversité.

La maison au bout des voyages d’Yvonne Adhiambo Owuor (Dust) le roman qui nous emmène dans le quotidien d’une famille kényane après l’accession à l’indépendance du pays, a conquis mon âme soeur par la grâce du style d’écriture de l’auteure et la psychologie des personnages.

Reine Pokou de Véronique Tadjo (Queen Pokou) cette biographie librement adaptée qui retrace la vie de la reine Pokou, fondatrice du royaume Baoulé en Côte d’Ivoire a enchanté mon mari qui adore l’histoire en général et qui est foncièrement féministe a été ravi d’en savoir davantage sur cette figure historique majeure.

Et voilà, la mosaïque de lectures qui a capturé l’intérêt de mon tendre moitié au sein de notre sélection. Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous exploré ces œuvres qui ont charmé mon compagnon ? Partagez vos impressions dans les commentaires !