Tournons les pages des livres de la sélection. Après avoir dévoiler son incipit, voyons ce qu’il en est de la page 31 du récit de Flore Hazoumé.
Pourquoi la page 31 ?
Pour faire un clin d’œil au 31 juillet la date marquant la Journée Internationale de la Femme Africaine. Pour honorer Aoua Keita qui en fut l’instigatrice et qui est la muse du Jifa Bookclub.
Flore Hazoumé : Je te le devais bien. Page 31.
… pourra t-elle nourrir et élever ses enfants ? Ou bien si vous les gardez ici, vous vous engagez à les élever?
A mon grand désespoir, mon amie réussit à verser quelques larmes et moi, de mon côté, je sortis mon mouchoir, en essuyant des larmes certes, mais des larmes de rage.
Le président resta silencieux un instant. Puis il nous fit signe de partir.
Une fois dehors, je dis à mon amie :
–J’ai pleuré parce que j’étais fâchée et les paroles que tu as dites m’ont touchée ; et lui, cet homme qui est la cause de tous nos malheurs, il va penser que je voulais lui faire pitié !
–Et c’est très bien. L’essentiel, c’est d’obtenir ce que l’on veut,
–Tu parles, il n’a même pas été touché par nos larmes !
–On parie ? Un homme normal ne résiste pas à une jolie femme qui pleure !
Le lendemain, je reçus une convocation de la Sûreté Nationale. Le cœur battant, pensant au pire, je pénétrai dans le bureau du directeur qui me tendit un laissez-passer pour moi et mes enfants.
Avez-vous lu Je te devais bien ? Aimeriez-vous ajouter le récit de Flore Hazoumé à une prochaine (re)lecture commune ?
Add Comment