Le club qui lit les autrices africaines

Page 31  : Le bonheur comme l’eau de Chinelo Okparanta

Curioser au cœur de toutes les pages 31 des ouvrages de la sélection du Jifa BookClub, c’est entrer dans un livre de manière ludique et faire un clin d’œil au 31 juillet qui est la date de célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine.

Après l’incipit, plongeons dans la page 31 du recueil de nouvelles de l’écrivaine nigériane Chinelo Okparanta.

Le bonheur comme l’eau – Page 31

Et puis il y’a les chèvres, qui émergent des herbes puis s’y fondent à nouveau, et les vaches et les poulets, et aussi les chiens.

Emmanuel, le chauffeur de Nneka, est au volant. De temps en temps, il prend un tournant et s’exclame “Ndo”. Désolé, parce que, dans la région où les herbes vertes poussent très haut et les épis de maïs sont encore plus hauts que les herbes, il lui est difficile de voir les vaches. Alors, parfois, après un virage, il manque de percuter une vache et appuie puissamment sur les freins; la SUV fait subitement un écart, suivi de ses excuses. Le trajet est vraiment cahoteux. Mais ils Finissent par y arriver.

La dibia s’adonne à ses pratiques au bout de sa terrasse. A l’autre bout, elle vend de quoi grignoter, des bonbons, des gaufrettes Nabisco, des chewing-gums, des cacahuètes, ainsi que les huiles et les racines qu’elle utilise pour ses désenvoûtements.

La terrasse est en béton. Son toit est une extension du toit du bâtiment principal : il est fait de chaume et de tôles de zinc. Une balustrade entoure le devant de la terrasse, comme un demi-mur. Dans le coin où il n’y a rien à vendre se trouvent un tabouret et, à côté du tabouret — sur la balustrade de la terrasse -, un jerrycan d’eau, un verre à eau et une paille, qui flotte comme une balise à l’intérieur du verre.

Il fait chaud sur la terrasse, mais d’une chaleur sèche, sans moiteur. À l’horizon, le ciel est d’un bleu dilué. Ezinne le remarque malgré son désespoir. Ou peut-être est-ce son désespoir qui l’y rend sensible. Le ciel est d’un bleu mais porte des traînées de blanc, de grandes traînées, un peu comme des plumes démesurées.

Avez-vous lu Le bonheur comme l’eau ? Seriez-vous tenter de rejoindre un groupe pour une (re)lecture commune ?

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