Page 31 : Le crépuscule des Boekins de Marième. M. Ndiaye

Après vous avoir présenté son incipit, voyons ce qu’il en est de la page 31 du roman de Marième. M. Ndiaye.

Pourquoi la page 31 ?

Deux raisons : la première est que le 31 juillet est la date célébrant la Journée Internationale de la Femme Africaine. La seconde qu’Aoua Keita en fut l’instigatrice et qu’elle est la muse du Jifa Bookclub. Ainsi curioser dans les pages 31 des ouvrages de la sélection est un voyage à nul autre pareil auquel je vous convie.

Le crépuscule des Boekins – Page 31

CHAPITRE 2

Vous allez peut-être croire que je ne veux pas vous dire la vérité mais je n’en sais pas plus que vous.
— Trois des cinq généraux de l’armée sont arrivés à Marsassoum, ainsi que des prêtres ! Pourquoi donc ce rassemblement exceptionnel ?
— Je ne veux pas vous raconter de mensonge. Tout ce que je sais c’est que, tôt ce matin, Atépa a envoyé un messager me chercher. Je sais aussi que le Roi-Guerrier est malade. Mais est-il mourant ? Je n’ai pas de réponse à cette question. En revanche, si vous dites que trois des cinq généraux sont déjà à Marsassoum, cela signifie qu’un conseil se prépare !

Le peuple est vraiment inquiet. Si Kanka meurt, qui va lui succéder ? il n’y a jamais eu de passation de pouvoir dans le royaume et j’ai peur que des troubles n’éclatent et ne nous divisent, confia Koulissima.
— Aucun trouble ne viendra perturber la quiétude des Kajan, les Ancêtres veillent sur nous ! »
Ces paroles réconfortantes n’avaient pas l’air de convaincre Koulissima.
« Je ne vous retiendrai pas plus longtemps. Je vous laisse vous rendre chez Atépa, j’espère juste que notre jeune royaume n’est pas en danger et qu’une autre guerre ne va pas éclater »
Il serra la main de son ami et le laissa s’éloigner.
Bekaay apercevait maintenant la grande demeure royale, qui se trouvait à l’extrémité Est de la ville. Le palais du Roi-Guerrier, qui était la seule habitation à posséder un étage, dominait toutes les autres demeures du village. Le roi Kanka était polygame. Il avait huit femmes, qui lui avaient donné une très nombreuse progéniture. Tous les Kajan ne pratiquaient pas la polygamie. Elle était l’apanage de ceux qui disposaient de rizières suffisantes pour nourrir de nombreuses bouches.

Avez-vous lu Marième. M. Ndiaye ? Tenté.e.s par une (re)lecture commune ? Ecrivez-nous par ici contact