Parce que le 31 juillet est une date spéciale, marquant la célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine, je souhaite rendre hommage à cette occasion en faisant un clin d’œil particulier. Aujourd’hui, nous allons plonger dans les pages 31 des ouvrages de notre sélection, à la recherche de trésors littéraires. Après vous avoir présenté l’incipit, il est temps de découvrir ce que révèle la page 31 du roman de Mambou Aimée Gnali.
L’or des femmes
– On n’en sait rien.
– La fille ne s’est pas défendue ? Elle n’a pas dénoncé le coupable ? renchérit un autre. Moi j’aurais tout déballé.
– Qui peut croire une petite fille ?
– Même pas sa mère ? fit encore une autre voix.
– Sa mère devait savoir. Mais comment innocenter la petite ? Elle avait quand même transgressé les us et coutumes et fait honte à tout le village. C’est là un crime que les ancêtres ne pardonnent pas. De tels manquements peuvent provoquer les pires calamités : sécheresse, famine… On ne peut pas impunément violer les interdits. Sa mère aurait dû le lui mettre dans la tête.
Ce que la femme de l’oncle ne disait pas, c’est combien le village avait été frappé de stupeur. Aucune épidémie ne sévissait alentour. Quel mal avait bien pu emporter les deux frères ? N’expiaient-ils pas la mort de la petite noyée ?
Comme à l’accoutumée, le village bruissait de rumeurs. Les hypothèses sur la responsabilité des pères alimentaient les conversations. Ce n’était pas la première fois que des soupçons pesaient sur eux. Des cas d’inceste se murmuraient parfois. Mais se traitaient dans le secret des foyers. Qui aurait osé formuler pareilles accusation contre des pères de famille ? Pouvait-on porter atteinte à l’autorité des protecteurs de l’enfant ?
Alors, chers lecteurs et lectrices, qu’avez-vous ressenti en découvrant cet extrait ? Quelles sont vos premières impressions sur L’or des femmes ? J’espère vos pensées dans les commentaires.
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