Tranquillement pas vite comme diraient certain.e.s ami.e.s québécois.e.s, je continue mon voyage au cœur de ma sélection de livres écrits par des écrivaines africaines, que je propose de lire et discuter pendant la deuxième saison du Jifa Bookclub. Ma quinzième suggestion est “Afropolis” de Cecilia Emma Wilson, un essai que je n’ai pas encore lu mais dont l’approche proposée en quatrième de couverture me semble rafraîchissante. De plus, je réponds concrètement aux remarques de mes complices sur le fait que les essais que j’avais proposés pour la première saison étaient tous écrits par des aînées d’une autre époque. J’avoue, mes très chers lecteurs et lectrices, que je n’y avais pas vraiment prêté attention puisque mon objectif principal était de défendre un contenu. Mais j’apprécie la remarque qui m’a poussée à sortir de mes classiques, et j’en sais gré à mes alter ego ! C’est une affaire à suivre de très, très, près….
Présentation : Afropolis
Genre : Essai (broché)
Nombres de pages : 124
Editeur : Indes Savantes
Collection : 5 points
Parution : 25/08/2022
Résumé :
Derrière le mouvement actuel des Black Lives Matter transparaît la réalité politique du panafricanisme. Loin d’avoir disparu, ce mouvement politique qui est porté dans la Pop Culture et par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, a pris des chemins de traverse différents, en laissant pour héritage des rémanences d’Afrique Outre-Atlantique. Depuis une dizaine d’années, les scènes culturelles africaines s’organisent, échangent et collaborent autour d’identités similaires quoique différentes. La connaissance de ce qui nous rassemble est devenue si cruciale que l’Union Africaine a défini sa sixième région comme « tout afro-descendant vivant en dehors du Continent, quelles que soient sa citoyenneté ou nationalité, et présentant un intérêt à contribuer au développement de celui-ci et à la construction de l’Union Africaine ».
Se pose la question de l’Africanité. Qu’est-ce qu’être africain signifie réellement, l’Afrique étant un continent d’où sont partis des flux multi-séculaires et où reviennent des personnes, de couleurs diverses, qui peuvent de facto prétendre à « une citoyenneté africaine ». C’est dire l’importance de Afropolis, sur les poches de résistance culturelles qui ont convergé vers des identités hybrides qu’il est nécessaire d’éclairer. Cet essai a le souci de remettre en question l’approche purement politique et continentale du panafricanisme pour l’aborder sous l’angle identitaire et culturel.
Bio express : Cécilia Emma Wilson est écrivaine, essayiste et romancière. Diplômée de Sciences Po Paris en relations internationales, elle fut l’une des cinq finalistes du Prix « Voix d’Afriques 2021 » organisé par les éditions JC Lattès et RFI. Son expertise sur les industries culturelles lui a permis de travailler pour l’UNESCO, l’Agence des Nations Unies ayant un mandat pour la Culture.
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