Les Vierges de pierre de Yvonne Vera s’immiscent en tant que soixante-neuvième recommandation dans ma longue liste pour la saison deux du Jifa Bookclub. C’est le deuxième ouvrage de cette auteure zimbabwéenne que j’inclus, et j’ai l’intention de me plonger dans toute sa production littéraire. Croyez-moi, très cher.e.s lecteurs et lectrices, je regrette sincèrement que Yvonne Vera, que je considère comme une cousine littéraire de Bessie Head, ait quitté ce monde à l’âge de 41 ans en 2005. J’ai toutes les raisons de croire que ce roman contient tous les ingrédients qui plaisent à mes complices dans les récits ayant un fond de toile historique. Les paris sont ouverts. Les jeux sont faits, rien ne va plus ! SouRIRES !
Présentation : Les Vierges de pierre
Titre original : “The stones virgins” a été publié pour la première fois en 1998 par l’éditeur African Books Collective, ensuite par Farrar, Straus and Giroux en 2003 et enfin par Macmillan en 2004.
Genre : Roman (broché)
Nombres de pages : 234
Traduction : Geneviève Doze
Editeur Français : Fayard
Collection : Littérature Etrangère
Parution : 10/09//2023
Résumé :
« Tu es belle comme la création. Il n’est rien de plus beau que toi. Quand j’arrache l’écorce humide d’un arbre et qu’elle se détache, distincte et séparée comme de la peau, l’espace doux entre l’écorce et la tige est si pur que je pourrais le lécher. Pas le moindre grain de poussière ne s’en est approché, il n’a jamais respiré le soleil, jamais respiré le jour, personne d’autre que moi ne l’a jamais vu. C’est ce que je ressens lorsque je plonge mon regard dans tes yeux. Il n’y a jamais rien eu d’autre que tes yeux. Rien. »
Dans le petit village de Kezi, la vie est ponctuée par l’arrivée du car de Bulawayo, sorte de cordon ombilical transmettant le mirage de la grande ville. C’est à lune de ses escales que Cephas a rencontré la belle Thenjiwe. Mais la guerre interrompt brutalement leur idylle : telles les vierges rupestres de Mbelele, Thenjiwe et sa sœur bien-aimée Nonceba seront sacrifiées.
Yvonne Vera immerge les atrocités de la guerre dans son approche sensuelle de l’environnement, la terre, la montagne, la rivière, la végétation, leur conférant ainsi une force terrible.
Bio express : Née en Rhodésie du Sud, Yvonne Vera (1964-2005) a suivi des études à la York University de Toronto. Récompensée par plusieurs prix pour ses écrits, notamment par le prix des écrivains du Commonwealth 1997 ou le Macmillan Writers’ Prize for Africa, elle est l’auteur de Papillon brûle (Fayard, 2002), Les Vierges de pierre (Fayard, 2003) et Une femme sans nom, suivi de Sous la langue (Fayard, 2006).
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