Le club qui lit les autrices africaines

A propos du Jifa Bookclub par Grace Bailhache

Ce projet centré sur les écrivaines africaines me trotte dans la tête depuis 2018, ayant eu l’occasion d’en parler ici et là, voici les réponses aux questions récurrentes au sujet du Jifa Bookclub.

Quelle est la genèse de ce club de lecture ?

Au commencement, il y’a en 2014, un coup de cœur pour Aoua Keita sage femme, militante syndicaliste et féministe, première femme député du Mali, initiatrice de la Journée Panafricaine des femmes désormais Journée Internationale de la Femme Africaine célébrée le 31 juillet. Elle est la muse qui m’a inspiré la création du site sur lequel depuis 2015 en compagnie de quelques comparses, nous mettons en lumière les femmes africaines inspirantes. Cerise sur le gâteau, Femme d’Afrique : la vie d’Aoua Keita racontée par elle-même, publié en 1975 aux éditions Présence Africaine, son autobiographie auréolée du Grand Prix Littéraire d’Afrique noire en 1976. La lecture de cet ouvrage : voilà le point de départ.

Quelle est la mission du Jifa Bookclub ?
Lire, faire lire, discuter des œuvres de nos auteures africaines pendant une année, en puisant dans la sélection de la saison.

A qui s’adresse ce club de lecture ?
A toute personne ayant envie de lire davantage d’écrivaines africaines, aux passionné.e.s qui aiment partager leurs avis ou discuter de leurs lectures.


En pratique, comment çà se passe ?
Au départ l’idée était d’organiser des rencontres tous les 2 mois, cependant le coronavirus et ses aléas rend ce calendrier plutôt improbable. Nous tenterons autant que faire se peut de le tenir ou de le mensualiser. Quoi qu’il en soit, proposerons une sélection de 7 ouvrages à lire au choix. Pour participer aux discussions au terme du délai, il faudra avoir lu au moins 2 livres. Les échanges se feront en ligne sur les réseaux ou via le podcast et nous essayerons d’organiser ou de co-organiser des rencontres un peu décalées en partenariat avec d’autres clubs.

Pourquoi autant d’ouvrages, trop de choix ne tue pas le choix?
Je fais confiance à l’intelligence des gens. Reprocheriez-vous à un restaurateur d’avoir trop de choix dans son menu ? Là, c’est pareil. De même qu’au restaurant, les végétariens évitent la page des viandes, la majorité se dirigera en priorité vers son genre de prédilection. Pourquoi ne pas proposer un large éventail alors que les auteures africaines choisies offrent des histoires dans des registres aussi divers que l’autobiographie, le roman initiatique, épistolaire, historique, futuriste, le récit de voyage, la comédie romantique, sociale, politique ou de mœurs, le mélodrame et ses avatars?

Pourquoi pas un livre par mois comme font la plupart des clubs de lectures ?
Parce que j’ai fais partie, et je participe toujours à des clubs de lecture, et je suis souvent frustrée de devoir passer mon tour pour un mois parce que le livre choisi à la majorité ne m’intéresse pas. Là au moins, ceux qui souhaitent participer tous les mois pourront le faire et ceux qui veulent lire à leur rythme auront également l’embarras du choix.

Comment s’est fait la sélection ?
Le plus simplement du monde en listant les auteures africaines que je connaissais, et en demandant autour de moi des conseils de lectures. Au fil des semaines, sont restées les écrivaines les plus citées, celles que je souhaite découvrir et enfin celles qui mériteraient d’être plus lues.

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