Le club qui lit les autrices africaines

[Longue liste Saison 2] Djinns – Seynabou Sonko

Le Jifa Bookclub, cercle qui lit les écrits des talentueuses écrivaines africaines, se plonge avec joie dans les préparatifs de sa saison deux. Dans cette perspective, je glisse “Djinns”, le premier roman de Seynabou Sonko, en tant que soixantième recommandation, à la longue liste des ouvrages destinés à être savourés et débattus en 2024-2025. Formidable coincidence, chers lecteurs et lectrices adoré.e.s, ce livre est dans la sélection de l’édition 2024 du Festival du Premier Roman de Chambéry, où je participe humblement en qualité de lectrice d’un comité. Sans l’avis éclairé d’une lectrice sur Instagram l’année dernière, alors que je sollicitais des conseils, il aurait peut-être échappé à mon attention. Deux solides raisons de le découvrir et d’en discuter ensuite avec mes complices.

Présentation : Djinns

Genre : Roman (Poche)
Nombres de pages : 180
Editeur : Grasset
Collection : Littérature Française
Parution : 11/01/2023

Résumé :

Ce jour-là, Penda aurait préféré ne pas décrocher le téléphone et éviter les mauvaises nouvelles. Trop tard, elle apprend que son copain Jimmy est hospitalisé après une garde à vue. Sa mère est introuvable, alors le médecin cherche à contacter Mami Pirate, grand-mère de Penda et voisine bienveillante du malheureux Jimmy. Rien ne va plus. Penda elle-même vient de se faire virer de la supérette du coin où elle était caissière depuis la fin de ses études. Elle pense à rejoindre le cabinet de guérisseuse de Mami Pirate. Pour cela, il faut que sa grand-mère l’initie au Bwiti, cérémonie traditionnelle gabonaise consistant à entrer dans un autre état de conscience, afin de se laver des maladies de l’âme et des pathologies psychiques. Dans l’espoir de sauver Jimmy, Penda se lance mais son apprentissage est compromis par un être qu’elle a la faculté de ressentir depuis l’enfance, quand d’autres ne peuvent ni le voir ni l’entendre : son djinn.
A cheval entre deux cultures et deux visions du monde, Penda s’interroge sur ses propres croyances, ainsi que sur la maladie mentale dont Jimmy est atteint.

Heureusement, au quartier, il y a les autres, Chico le dealer attachant avec lequel Penda a grandi, Shango la grande sœur protectrice, Sally l’amie dont elle s’est éloignée. Chacun à sa manière va contribuer à révéler ce qu’il y a de plus cher aux yeux de Penda, la liberté.
Sorcellerie versus psychiatrie ? Djinn blanc contre djinn noir ? Langue de la rue, langue de l’école ? Retour au pays ou cheminement vaille que vaille dans une société peu accueillante ? Dans une langue hybride et teintée d’oralité, Djinns est tissé d’élans de tendresse, de colères tues, et met au centre le pouvoir de l’imaginaire.

Bio express : Seynabou Sonko est née en 1993, à Paris. Elle a étudié les lettres modernes à Montréal et à Bruxelles. Ses textes ont été publiés dans la revue Sabir et dans la revue Muscle. Parallèlement à l’écriture, elle fait de la musique sous le nom de Naboo, et anime des ateliers d’écriture.

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