Le club qui lit les autrices africaines

[Longue liste Saison 2] Ferdaous une voix en enfer – Nawall El Saadawi

Nouvelle halte dans ma longue liste de livres pour la saison deux du Jifa Bookclub, le groupe qui lit les écrivaines du continent africain, avec “Ferdaous, une voix en enfer” de Nawal El Saadawi, ma quarante-septième proposition. C’est le seul ouvrage que j’ai lu de cette femme extraordinaire, dont le parcours et la détermination m’ont impressionnée. Ce livre avait plongé mon esprit dans un désarroi tel que je n’étais pas prête à retourner dans son univers. Aujourd’hui, je le suis. Mes complices le seront-elles également ? Et vous, chers lecteurs et lectrices adoré.e.s, êtes-vous prêts à plonger dans une atmosphère plus sombre que celle de Midnight Express, Prison Break, bien loin de Orange Is the New Black ?

Présentation : Ferdaous une voix en enfer

Genre : Roman (Poche)
Nombres de pages : 132
Traduction : Assia Djebar & Essia Trabelsi
Editeur : Des Femmes – Antoinette Fouque
Collection : Des femmes poche
Parution : 27/01/2022

Résumé :

Dans une prison du Caire, une femme attend d’être pendue. La veille de son exécution, elle accepte enfin dans sa cellule la psychiatre désireuse de recueillir sa parole, et comprendre son crime. La détenue parle vite : elle sait son heure venue et n’a plus rien à perdre. Elle s’appelle Ferdaous, « Paradis » en arabe, et sa vie n’a été qu’un enfer. D’inceste en violences conjugales, programmée pour devenir prostituée, elle fait payer les hommes pour le mal qu’ils lui infligent. Jusqu’au jour où l’un d’eux le payera de sa vie. « J’ai tué en révélant la vérité, non en me servant d’un couteau. Ils n’ont pas peur du couteau, c’est la vérité qui les terrifie. Cette foi en la vérité est pour moi comme une braise, qui me donne une force terrible ; elle me pousse à ne pas craindre la mort, à ne craindre ni la vie, ni la faim, ni le froid, ni le néant. » N. E. S.

Bio express : Nawal El Saadawi (1931-2021), sage-femme puis psychiatre égyptienne, est l’autrice d’une oeuvre audacieuse mise au service de la lutte contre les violences machistes. Excisée à 6 ans, réchappée in extremis à 10 d’un mariage forcé, elle écrit Ferdaous après la pendaison d’une détenue de la prison de Kanater dont elle a recueilli le témoignage. Censurée, démise de ses fonctions, menacée de mort par l’ordre établi qu’elle dérange, elle s’exile un temps aux États-Unis et devient consultante pour l’ONU. Elle s’éteint au Caire à presque 90 ans, sans avoir jamais cessé de lutter.

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