Le club qui lit les autrices africaines

Page 31 : Celle qui plante les arbres de Wangari Maathai

Parce que le 31 juillet est la date célébrant la Journée Internationale de la Femme Africaine, j’ai eu envie de faire un clin d’œil à cette date en explorant les pages 31 des ouvrages de la sélection.

Après vous avoir présenté son incipit, voyons ce qu’il en est de la page 31 de l’autobiographie de Wangari Maathai.

Celle qui plante les arbres – Page 31

… tout à mon aise d’une case à une autre, et j’étais bien accueillie partout, comme les autres enfants se sentaient chez eux dans la nyumba de ma mère. Nous appelions notre mère maitù (maman), et les autres épouses étaient aussi nos maitu, à ceci près que, selon leur âge, nous les distinguions par un adjectif: maitu mûnyinyi (jeune mère) ou maidi mukuru (vieille mère). Le système polygame était en ce sens idéal pour les enfants : ma mère partait tous les matins aux champs et, si elle nous laissait à la maison, nous n’étions jamais livrés à nous-mêmes, car il se trouvait toujours quelqu’un pour s’occuper de nous. Chez nous comme dans toutes les familles et, à plus forte raison dans les familles élargies, il devait bien y avoir des tiraillements et surtout des jalousies entre les épouses. J’ai même appris beaucoup plus tard que mon père battait ses femmes, y compris ma mère, mais enfants, nous ne percevions rien de ces conflits et les adultes veillaient à nous en préserver.

Lorsqu’une catastrophe ou un deuil frappait la famille, ils nous épargnaient également leurs chagrins et soucis, qu’eux-mêmes avaient déjà bien du mal à gérer. La première fois que j’ai vu pleurer ma mère, c’était au décès de mon oncle Kamunya, mort trop jeune, sans avoir eu le temps de réaliser ses rêves. Les larmes de ma mère m’avaient émue, mais je n’avais pas conscience de ce qu’était la mort et nos parents s’abstenaient bien de nous en parler, car ils estimaient que nous étions trop jeunes pour comprendre et partager des expériences aussi douloureuses. Je conserve ainsi de mon oncle l’image sereine de l’homme qui gardait ses vaches, travaillait dans son enclos ou se reposait chez lui, une tasse de thé à la main. Aujourd’hui, les enfants voient des cadavres, des cercueils et des enterrements dès leur plus jeune âge, autant de traumatismes qui, j’en suis certaine, marquent profondément.

Avec le recul, je me rends compte que mes parents m’ont élevée dans un environnement sécurisant, où la peur et l’incertitude n’avaient aucune place. Ils devaient parfois me mentir pour me…

Les marchés d’obligations africains se sont aussi remarquablement comportés. La dette locale a rapporté aux investisseurs 15% en 2006 et 18% en 2007. Au cours des cinq dernières années les primes de risque associées au crédit ont chuté en moyenne de 250 points de base. Ce qui signifie que, si un pays émet 100 millions de dollars de dette, il épargne environ deux millions et demi de dollars par an par rapport à la situation d’il y’a cinq ans. Les investissement de l ‘African Private Equity ont une régularité de résultats reconnue : leur rendement s’élève à plus de 30% au cours des dix dernières années.

Avez-vous lu l’autobiographie de Wangari Maathai ? Envie d’en faire une prochaine (re)lecture commune ?

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