Rien ne nous transporte plus de joie que de savoir qu’un lecteur ou une lectrice a pioché sa lecture suivante au cœur de la sélection du Jifa Bookclub, le cénacle qui lit les autrices africaines. Pour vous accompagner dans cette démarche, outre aux revues et vidéos, nous rediffusons désormais des podcast dénichés au petit bonheur sur la toile.
C’est à une recommandation Instagram de l’Association Kera que je dois ma découverte du podcast Après la Première Page dont j’ai retenu qu’il s’agissait d’un club de lecture audio traitant d’œuvres littéraires écrites par des autrices afrodescendantes et que dans ce cadre Maly Diallo animait chaque mois cette table à palabres féministe accompagnée de lectrices aux profils divers et de victuailles spécialement préparées maison en fonction du livre figurant au menu. Je croise les doigts pour que cela ne soit qu’une pause, puisqu’au moment où je rédige cet article, l’épisode 17 dernier en lice a été publié en juin 2019. Ce serait vraiment une sacrée devaine de passer à coté d’une lectrice qui comme moi et tant d’autres ont une appétance pour la première page et l’incipit par définition. Nous en avons une rubrique, Maly Diallo un podcast
Le roman “No Home” de Yaa Gyasi était au cœur du troisième épisode mis en ligne le 28 mars 2018 sur Podtail. C’est le podcast livresque le plus long que j’ai écouté (à deux reprises) en Français depuis la création du Jifa Bookclub. Eh oui, j’ai bissé 2h11 d’un podcast sur un livre que j’ai déjà lu plusieurs fois, et entre nous quel régal cher.e.s lecteurs et lectrices adoré.e.s. parce que figurez-vous que Maly Diallo battant pavillon sénégalais avec ramifications Peulh et son invitée Jacqueline arborant pavillon ghanéen avec des branches Asante m’ont accompagné en mini randonnée la semaine dernière. J’étais aux anges d’être comme une petite souris dans ce dialogue qui dans les vingt premières minutes permet après lecture de ladite “première page” donnant son titre au podcast, permet à Jacqueline de nous “introduire” la saga Ho Home avec une lecture du contexte ghanéen et Asante de surcroit.
Par la suite, les thèmes s’enchainent s’ils prennent toujours leur source dans le roman via un personnage, une scène, un choix, ils permettent à Maly et Jacqueline d’aborder une foultitude de thèmes, j’ai pour ma part découvert l’épigénétique grâce à Maly, qui m’a également donné plusieurs fous rire tant par son agacement à l’endroit de la traduction qu’à son ironique parallèle entre la patience aristocratique de Jacqueline et les paires de baffes nomades qui se perdent face aux imbéciles. C’était à la fin de l’épisode alors qu’il était désormais question d’éducation, de transmission et d’échanges avec les intolérants et autres incultes. Enfin, je pense qu’une troisième écoute s’impose car je suis totalement passée à côté de la recette annoncée dans le descriptif. Merci par avance à ceux et celles qui sauront me l’indiquer parce si mémère aime pas cuisiner, mais fin gourmet elle demeure. SouRIRES !
Voici un extrait du début de l’épisode :
Hé ! Comment tu fais, toi, pour choisir un livre ? Quand tu flânes en bibliothèque ou en librairie, quand, devant tes yeux s’amoncellent des trésors d’ouvrages aux titres évocateurs et à la couverture impeccable, comment tu choisis quel sera le prochain ? Comment tu tranches ? Moi ce que j’aime bien, c’est lire la première page. Et juste la première page. Cette page, c’est un peu le début de mon histoire...
Pour écouter l’intégralité de l’épisode cliquez ici : Yaa Gyasi
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