Le club qui lit les autrices africaines

[Salon du livre féminin de Dakar] Le choix de Grace

Au Jifa Bookclub, on ne se lasse pas de vous faire découvrir des plumes féminines originaires du continent africain. Après mes complices, Mawuli, Gabriella et Caroline, c’est à mon tour, chèr.e.s lectrices et lecteurs adoré.e.s, de relever le défi à l’occasion de la seconde édition du salon du livre féminin de Dakar qui se tiendra du 12 au 14 mai. Dans notre sélection figurent dix écrivaines sénégalaises, et voici les trois ouvrages que j’ai choisis de vous présenter, en vous expliquant pourquoi je les privilégie et à qui je les recommanderais.

Douceurs du Berceurs – Aminata Sow Fall

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Ce roman met en scène Asta Diop, une cadre sénégalaise qui prône le développement de son pays, et qui se retrouve coincée dans la zone de transit d’un aéroport français suite à un incident, alors qu’elle est invitée à une conférence internationale. J’ai été captivée par le huis clos entre cette femme accomplie et d’autres personnages, parmi lesquels Yakham, un étudiant brillant qui a fui la misère et la corruption et qui vit en clandestin. Ces moments d’échanges créent une tension dramatique et explore la psychologie des personnages avec finesse. J’ai aussi pensé au dernier chapitre de l’essai d’Aminata Traoré “Le viol de l’imaginaire” illustré ici par le choix final de l’héroïne. Je le recommande à ceux et celles qui aiment les fictions qui traitent de questions sociales et politiques avec sensibilité et lucidité tout en abordant la complexité des aspirations humaines avec profondeur.

Rue Félix-Faure : Ken Bugul  

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Voici un roman qui nous plonge dans une rue où cohabitent des personnages hauts en couleur, confrontés à un meurtre d’une violence hallucinante. J’aime la façon dont l’autrice, Ken Bugul, utilise différents genres littéraires (polar, conte philosophique, monologue théâtral et satire) pour créer une œuvre originale riche en rebondissements, qui critique les dérives religieuses et questionne le sens de la vie. J’adore le style unique de cette autrice, les nombreux passages incantatoires prennent encore plus d’ampleur lus à haute voix. Je le recommande à ceux qui aiment les romans qui sortent des sentiers battus, qui offrent une réflexion sociétale et qui vous donnent envie de passer au gueuloir.

Le crépuscule des Boekins : Marième .M. Ndiaye

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Dans cette première partie de la trilogie “Des hommes et des chaînes”, l’histoire se déroule dans le royaume des Kajan, confronté à une menace dévastatrice. Les Kajan, un peuple de riziculteurs, doivent faire face à l’ombre du Mal qui a semé mort et destruction chez les royaumes voisins. Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est la combinaison habile de fiction et de réalité historique, à travers les aventures héroïques de Landing. Je recommande “Le Crépuscule des Boekins” aux amateurs de sagas historiques ainsi qu’aux personnes intéressées par les récits qui entremêlent fiction et réalité, avec un soupçon de ce que l’on appelle aujourd’hui “réalisme magique”.

Voilà mes trois choix pour accompagner notre clin d’œil salon du livre féminin de Dakar. J’espère que vous aurez envie de les lire ou de les offrir à vos proches. Si vous avez lu l’un des ouvrages d’écrivaines sénégalaises, je vous espère dans les commentaires pour en parler !

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