Le club qui lit les autrices africaines

[Longue liste Saison 2] Papillon brûle – Yvonne Vera

Tranquillement, pas vite, à la manière de nos amis québécois qui ont le don des expressions savoureuses, je poursuis mon voyage au cœur de ma sélection d’œuvres écrites par des écrivaines africaines. Ma soixante-huitième suggestion nous conduit vers “Papillon brûle” de Yvonne Vera, une autrice zimbabwéenne dont la découverte m’arrive un peu tardivement, même si elle nous a quittés en 2005 à l’âge de 41 ans. Malgré le contexte colonial et impérialiste, j’avoue cher.e.s lecteurs et lectrices adoré.e.s, que j’ai particulièrement apprécié le fait que l’écrivaine se concentre sur le portrait d’une femme résolument libre et que sa plume subtile et dense se promène avec grâce pour disséquer son parcours amoureux. Je tremble à l’idée que mes complices passent à côté de ce cette pépite absolue.

Présentation : Papillon brûle

Titre original : “Butterfly Burning” a été publié la première fois par African books Collective à Oxford en 1998 et rééditée en 2000 par Macmillan.
Genre : Roman (broché)
Nombres de pages : 352
Traduction : Geneviève Doze
Editeur Français : Fayard
Collection : Littérature Etrangère
Parution : 31/10/2002

Résumé :

« En matière de guérison, ils ont la musique, son harmonie apaisante aussi soudaine qu’elle est soutenue. Elle se balance comme des fruits lourds sur une branche basse et branlante, les fruits touchant terre à chaque souffle de vent : on l’appelle Kwela. C’est un moment musical déchirant, tantôt proche tantôt lointain, puissant et infime, vif et vivant. Portés par cette musique, ils planent plus haut que les nuages, s’enfoncent dans l’eau plus profondément que les pierres. Quand la branche finit par se casser et que le fruit brise sa coque, le goût en est divin. »
Dans le décor de misère et de ségrégation du Zimbabwe de 1946 (alors appelé Rhodésie du Sud), Phephelaphi, magnifique jeune femme, et Fumbatha, homme d’âge mur, se rencontrent et s’aiment. Les jours s’écoulent paisiblement dans le bonheur sécurisant du couple, jusqu’au jour où Phephelaphi ne se satisfait plus de n’être que la belle attendant le retour du bien-aimé, et décide de partir à la recherche de son identité.

Bio express : Née en Rhodésie du Sud, Yvonne Vera (1964-2005) a suivi des études à la York University de Toronto. Récompensée par plusieurs prix pour ses écrits, notamment par le prix des écrivains du Commonwealth 1997 ou le Macmillan Writers’ Prize for Africa, elle est l’auteur de Papillon brûle (Fayard, 2002), Les Vierges de pierre (Fayard, 2003) et Une femme sans nom, suivi de Sous la langue (Fayard, 2006).

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