Le club qui lit les autrices africaines

Jifa 2023 : les cinq indispensables de ma bibliothèque

Dans quelques jours, le 31 juillet 2023, le monde célèbrera la Journée Internationale de la Femme Africaine. (J.I.F.A). Le Jifa Bookclub est un cénacle qui lit les autrices africaines, notre blog était à la fête, puisque nous avons enchainé des défis et des jeux littéraires pour mettre en lumière quelques œuvres qui ont été au cœur de nos lectures et discussions au sein de notre club. Après les célébrations des anniversaires des écrivaines nées en juillet par mes complices Mawuli, Gabriella et Caroline, j’ai pris conscience de l’importance capitale de leurs ouvrages à mes yeux. Je suis d’accord avec l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie lorsqu’elle dit : “Les histoires ont été utilisées pour désintégrer et pour unir. Les histoires peuvent briser la dignité d’un peuple, mais les histoires peuvent aussi réparer cette dignité.” C’est pourquoi je vous invite chaleureusement à (re)découvrir les cinq incontournables de ma bibliothèque.

Cliquez sur les noms des écrivaines pour en savoir plus sur les articles du blog qui leur ont été consacré .

Bessie Head : “Marou” est un roman court de Bessie Head publié pour la première fois en 1971. L’histoire se déroule au Botswana et explore les thèmes du classisme, du racisme et du sexisme. Elle met en scène Margaret, une enseignante Masarwa, une tribu méprisée par les autres. Margaret a été adoptée par une missionnaire anglaise et a réussi à l’école, devenant enseignante dans le village de Dilepe. Son talent attire l’attention des chefs tribaux Moleka et Maru, créant ainsi une rivalité entre eux.

Clin d’œil du 6 juillet par Grace (bibi) : Bessie Head

Aoua Keita : L’autobiographie “La vie d’Aoua Kéita racontée par elle-même” retrace le parcours exceptionnel et engagé d’Aoua Kéita, une intellectuelle africaine, sage-femme et militante politique, pendant une période allant de 1930 à 1960. L’œuvre met en lumière ses luttes contre les influences de la colonisation et des traditions africaines, tout en défiant les rôles assignés aux femmes de son époque.

Clin d’œil du 12 juillet par Grace (mezigue) : Aoua Keita

Buchi Emecheta : Citoyen de seconde classe est un roman publié en 1974, qui raconte l’histoire d’Adah, une jeune femme qui émigre au Royaume-Uni avec son mari et ses enfants, et qui doit faire face à la pauvreté, au racisme et à la violence conjugale. C’est un ouvrage inspiré de l’expérience de l’autrice, qui a quitté le Nigéria à l’âge de 22 ans pour rejoindre son mari à Londres, et qui a élevé seule ses cinq enfants tout en poursuivant ses études.

Clin d’œil du 21 juillet par Gabriella : Buchi Emecheta

Véronique Tadjo : Dans Reine Pokou, l’autrice explore de manière imaginative le mythe fondateur de la nation baoulé en Côte d’Ivoire par le prisme de la figure Abla Pokou. L’écrivaine revisite le conte “officiel” en présentant différentes variations sur les choix possibles et les motivations de cette figure emblématique, offrant des spéculations sur ses actions en fonction de diverses circonstances.

Clin d’œil du 21 juillet par Mawuli : Véronique Tadjo

Aminata Traoré : Le viol de l’imaginaire. A travers cet essai, l’autrice expose le viol culturel et économique subi par le Mali, résultant des politiques imposées par les institutions internationales et des actions des dirigeants africains. La femme de lettres et ancien ministre malienne pointe la perte d’identité culturelle et les conséquences désastreuses de politiques économiques extérieures.

Clin d’œil du 26 juillet par Caroline : Aminata Traoré

Piochez chers lecteurs et lectrices adoré.e.s ! Ruez-vous sans modération sur les cinq incontournables de ma bibliothèque pour dévorer les œuvres de Bessie Head, Aoua Keita, Buchi Emecheta, Véronique Tadjo et Aminata Traoré. Leurs livres ne se contentent pas d’être de simples récits, ils sont de véritables voyages immersifs dans des mondes incroyables. Et si vous disparaissez régulièrement pour cause d’escapafes, et qu’on vous demande où vous étiez, répondez : ‘Je me baladais dans les terres de l’imagination, j’étais à la bibliothèque de mon cœur’.

Si vous avez lu l’un de ces livres, je vous espère dans les commentaires.

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